Maria Markowicz-Łohinowicz (1933-1974)

Jerzy Głazek, Stefan Z. Różycki

Abstract


Le 6 juin mourut subitement par suite d ’une crise cardiaque pendant son travail à l’Université de Varsovie docteur ingénieur Maria Markowicz-Łohinowicz, chef du Laboratoire de l’Institut de Géologie de l ’Universi.té, suppléant du représentant de Pologne à l’Union Internationale de Spéléologie, membre de la Commission de la Physico-chimie du Karst de l’UIS, membre du Comité de rédaction du bulletin ,,Speleologia” etc. Mme M. Markowicz-Łohinowicz naquit le 19 novembre 1933 à Varsovie. Dans les années 1951—1956 elle étudiait la technologie chimique à l ’institut de Technologie Chimique Mendéléev à Moscou, où elle a obtenu (avec distinction) le titre d’ingéniieur en technologie des matières plastiques. Ensuite elle travaillait à l’Institut des Matières Plastiques (Instytut Tworzyw Sztucznych) à Varsovie en tant qu’assistant. Dans les années 1961—1967 M. Markowicz-Łohinowicz étudiait la géologie à l’Université de Varsovie où elle travaillait jusqu’au dernier moment de sa vie. En 1967 elle a obtenu le titre de licenciée en géologie et en 1973 a présenté sa thèse de doctorat sur la hydrochimie et la corrosion karstique. Son bagage scientifique contient 16 publications, un brevet d’invention et les multiples élaborations pratiques, dans lesquelles elle savait joindre la géologie et la chimie avec la spéléologie qui l’interessait beaucoup. Les réalisations de M. Markowicz-Łohinowicz dans le domaine de la chimie physique du karst, à laquelle elle a consacré ses 14 publications, constituent une contribution durable à ce domaine de la science. Elle a établi de nombreuses innovations méthodiques et études régionales. Sa plus grande réalisation a été l'introduction de la notion de l’indice de corrosion linéaire qui — partant de la méchanique des liquides et de la cinétique des réactions de dissolution des carbonates — explique beaucoup de faits apparentement surprenants dans le développement des formes karstiques (1972b, 1973b, 1795a). Elle a proposé une nouvelle méthode de présenter la composition des eaux karstiques et sa variabilité saisonnière (1972c), a développé le problème de la dénudation différentielle (1976), ce qui donne une importance géomorphologique différente à l’indice de la dénudation karstique de J. Corbel. Elle a délibré aussi sur les sources et sur la dimension des erreurs dans le calcul de cet indice (1973 a, 1973 c, 1975 b), elle a démontré — contre les opinions admises dans des manuels — que la dénudation des calcaires est plus lente que celle des dolomies (1973 a, 1973 c, 1974 a, 1975 b). Dans le domaine de la connaissance régionale des processus karstiques et de leur dynamique, M. Markowicz-Łohinowicz a démontré et expliqué la grande différenciation de composition chimique des eaux karstiques de la Chaîne Jurassique de Częstochowa (1976), des Montagnes de S-te Croix (Pologne Centrale; 1973 a, 1974a), provoqué par la différenciation lithologique des roches soumises aux processus karstiques, par celui de la couverture du sol et par des conditions hydrodynamiques. Elle a calculé la dénudation chimique contemporaine et sa variabilité en relation avec la lithologie de ces régions, a estimé aussi la variabilité de la dénudation chimique du massif calcaire de la Chaîne Jurassique de Częstochowa durant le Quaternaire (1969, 1976). Elle a présenté la première élaboration sur la dénudation chimique en Bulgarie (1972 a). M. Markowicz-Łohinowicz avait une grande influence sur le progrès des recherches des processus karstiques en Pologne par ses travaux et par l’enseignement des étudiants et de jeunes travailleurs scientifiques. M. Markowicz-Łohinowicz menait une vie remplie — jusqu’aux derniers moments de son existence — de travail, d’études et de recherches scientifiques, elle travaillait toujours dans la mesure du possible, et parfois même plus ce qui dépassait ses forces. Elle était aimée par tout le monde et jouissait d ’une grande autorité, se distinguait par une intelligence et sensibilité extraordinaires, était ambitieuse et modeste à la fois, ce qui lui a garanti une sympathie commune. Même quand sa dernière maladie la dévorait, elle ne se plaignait jamais, essayait de travailer normalement jusqu’au dernier moment, être sereine et gentille pour son entourage. C’est pour cela, que sa mort a été un grand coup pour tous ceux qui avaient l’honneur d’être ses amis, qui travaillaient avec elle dans tous les domaines de son activité scientifique et sociale.

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