Z zagadnień transgresji eocenu w Tatrach

Authors

  • Edward Passendorfer

Abstract

Sur les problemes de la transgression éocene dans la Tatra Nous savons depuis longtemps que l’Éocène affleure en transgression sur des différents éléments des nappes subtatriques mais le rôle et le caractère de cette transgression n’était pas claire. M. Luge on supposait dans son étude fondamentale consacrée à la structure géologique de la Tatra que la transgression avait eu lieu au sud de la Tatra d’où l’Éocène avec la nappe subtatrique a été entraîné au-dessus du cristallin et déposé avec cette nappe dans sa position actuelle. Cette manière de voir trouvait son appui dans les analogies aves les Alpes où le mouvement principal est postérieur à l’Éocène et dans la carte géologique de Uhlig. Mais comme la carte mentionnée ne correspondait pas dans tous les détails à la vérité cela a privé cette supposition de base réelle. W. Kuźniar (3, 4, 5, 7) et M. L im an ow sk i ont démontré sur des différentes voies que la transgression de l’Éocène s’était accomplie en place sur la nappe subtatrique qui se trouvait déjà dans sa position actuelle. Le charriage des nappes de la Tatra n’est pas donc contemporain avec celui des Alpes, il est d’âge anteéocène. Le mouvement néogène a poussé la Tatra déjà charriée vers le nord, mais la relation de l’Éocéne et de son substratum le plus souvent n’était pas troublée. Le contact de l’Éocène avec la nappe subtatrique est visibletrès bien dans une carrière nommée «pod Capkami» sur des pentes de la montagne Krokiew. L’Éocène débute ici par des conglomérats grossiers, qui contiennent à sa base de grands blocs de grès quartzite d’une couleur blanche, qui contraste vivement avec le fond gris de la roche environnante. Les blocs surpassent parfois le diamètre de 1,5 m, ils . sont arrondis, mais un peu anguleux. La grandeur des blocs démontre clairement, qu’ils doivent provenir des assises en place, ils ne pouvaient être entraînés de loin. D’outre cela ils jettent une lumière claire sur la morphologie de la côte tatrique au moment de la transgression. Les blocs de cette grandeur témoignent d’une force considérable des vagues, qui pouvait se manifester seulement sur une côte abrupte c. à dire au pied d’une falaise, où les vagues se brisaient sur les roches et exerçaient l’effet mécanique nécessaire pour écrouler la côte et arrondir des blocs. L’attaque des vagues était facilitée par la structure même de cette côte. Aujourd’hui les couches de l’Éocène sont inclinées vers le Nord sous l’angle de 40° environ. Ce même pendage ont les assises du Trias de la nappe subtatrique. Si nous restituons à ces couches la position avant le mouvement neogène nous obtiendrons une côte constituée de couches presque horizontales, dont la structure peut: être reconstruite à la base de nos connaissances de la stratigraphie de nappes subtatriques. Les conglomérats éocènés reposent aujourd’hui directement sur les calcaires et dolomies du Trias moyen de la nappe subtatrique inférieure. Les assises plus jeunes ont été détruites, mais leur caractère se dévoile dans le conglomérat. Nous savons, que le Trias moyen de la nappe subtatrique inférieure passe vers le haut en argiles rouges et vertes avec des intercalations de grès quartzite et des dolomies du keuperien. Plus haut viennent des grès et grès quartzites du lias. Nous retrouvons ces roches dans de grands blocs qui affleurent à la base de couches éocènes. Les observations dans la carrière décrite et l’analyse des galets nous dessinent donc une côte pittoresque constituée de couches presque horizontales des argiles keuperiennes rouges et vertes avec des intercalations blanches du grès quartzite et de dolomie. Une pareille structure créait toutes les conditions pour former une falaise abrupte qui tombait à pic. Les argiles keuperiennes n’offraient pas une grande résistance à l’attaque des vagues, elles étaient facilement excavées ce qui causait l’écroulement des grès et des dolomies, qui poussés ça et là devenaient des blocs arrondis. Ces blocs reposent exclusivement à la base de la série éocène. Plus haut la grandeur des galets diminue rapidement et à la distance de 1,5—2,5 de la base ils disparaissent complètement. Cela prouve que l’île de la Tatra s’enfonçait très rapidement pendant la transgression ce qui avait pour effet un recul de la falaise. Lorsque le tond de la mer s’abaissait les vagues n’avaient pas la force nécessaire pour arrondir des blocs. Quelques uns de ces blocs sont fendus après leur arrondissement. Dans des crevasses se trouve le conglomérat composé de petits grains de dolomie. Les blocs fendus ne sont pas séparés l’un de l’autre, les parties des blocs ne sont pas arrondies, ce qui témoigné, que les blocs étaient dans cet état déjà en dehors de l’attaque des vagues. L’analyse des blocs et des galets démontre, qu’ils proviennent exclusivement des roches subtatriques. Je ne pouvais trouver pas un débris de la série hauttatrique ou du cristallin. C’est bien clair si nous nous rappelons, qu’au moment de la transgression éocène les nappes subtatriques avaient au bord de la Tatra une position presque horizontale et à cause de cela elles recouvraient les plis des Cz. Wierchy et le cristallin. Mais il n’est pas exclu que dans d’autres endroits on pourrait rencontrer des éléments de la série hauttatrique éventuellement du cristallin, ce qui permettrait de reconstruire le tableau paléogéographique de cette période. Le caractère de couches de l’Éocène est très variables même sur des distances très petites. Si nous l’analysons un peu vers l’ouest au voisinage de la vallée Strążyska nous sommes frappés par l’absence complète des conglomérats grossiers et des grands blocs. Cette différence trouve sa pleine explication dans la géologie du substratum. Ici au lieu des assises keuperiennes nous voyons des calcaires tachetés assez homogènes du Lias, qui inclinés légèrement vers le nord, n’offraient pas une possibilité de former une falaise. Les vagues attaquant une côte de pareille structure perdaient leur force et déferlaient sans produire un plus grand effet mécanique. Mais il est possible que l’absence des conglomérats grossiers est causée par des agents tectoniques, comme cela suppose F. Bieda. Dans un autre endroit les couches du grès avec des lentilles des conglomérats montrant une stratification assez irrégulière semblent indiquer une embouchure d’un fleuve. Les conglomérats éocènes se trouvent aussi au sud de la Tatra montrant que pendant de l’Éocène la Tatra formait une île envahie lentement par les vagues de la mer. Sur presque toute l’étendue de la Tatra entre l’Éocène et le cristallin existe une bande assez large de la série hauttatrique et des nappes subtatriques. Mais vers l’ouest cette bande diminue sensiblement à cause des étirements tectoniques et à l’ouest de l’Osobita entre l’Éocène et le cristalllin existe seulement une bande de la nappe subtatrique supérieure d’une largeur dé 100— 200 m environ. Quoique les couches éocènes affleurent ici au voisinage si immédiat du cristallin elles ne contiennent pas de galets cristallins. Cet endroit offrit pour Lugeon un appui pour sa conception, que la transgression de l’Éocène avait eu lieu au sud de la Tatra en dehors du cristallin. Mais le point le plus intéressant c’est un petit îlot de conglomérats éocènes situé directement sur le cristallin nommé Zadnie Koszarzyska. Ces conglomérats sont constitués selon des observations de Kuźniar du matériel sédimentaire de la Tatra. Cela prouverait d’une manière frappante la thèse, qu’au moment de la transgression éocène le cristallin n’était pas encore mis à nu, mais qu’il était recouvert par un manteau de couches subtatriques. En exposant mes remarques je n’ai pas la pretention de résoudre un problème si vaste et complexe que nous offre la stratigraphie de l’Éocène. J ’ai uniquement pour but d’attirer l’attention sur quelques faits intéressants et de montrer comment l’analyse pétrographique et morphologique de galets éocenes pourrait fournir des matériaux pour une reconstruction de la paléomorphologie des côtes tatriques au moment de la transgression de la mer éocène.

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