Przyczynek do petrografii Gór Hnileckich (Spisko-Gemerskich)

J. Nytko-Bocheńska

Abstract


Contribution a la petrographie des montagnes de Hnilec

Il y a plus de cent ans déjà que la chaîne des montagnes de Hnilec fut objet des descriptions géologiques de Louis Zejszner, éminent géologue polonais D. Stur et F. Szafarzik de leur part ont contribué à la connaissance de cette région. H. Junghann a donné une description pétrographique des roches abyssiques du terrain. La bibliographie au sujet des roches de magma, provenant des différentes parties de toute la région des Karpates Centrales fut réunie dans l’ouvrage de P. Radziszewski 6 où l’on trouve aussi les analyses récentes des granites, faites par l’auteur de l’ouvrage mentionné et par d’autres collaborateurs du profeseur J. Morozewicz. Les granites des montagnes de Hnilec présentent une liaison étroite comagmatique avec les granites d’autres massifs cristallins des Karpates. Le problème du comagmatisme de ces roches fut étudié en détail par. M. M. J. Morozewicz, P. Radziszewski, W. Uhlig St. Kreutz et J. Nytko. L’ouvrage présent est une nouvelle contribution au problème du comagmatisme des granites des montagnes de Hnilec et de la Tatra indiquant en même temps analogie pétrographique avec d’autres roches, qui reposent sur les noyaux des montagnes sous forme des couvertures des schistes cristallins. Les spécimens des roches, dont les analyses chimico-pétrographiques furent effectuées en vue de l’ouvrage présent constituent une partie des matériaux recueillis en 1910 déjà, par les professeurs Morozewicz et Kreutz. Ils consistent en: I. Les granites provenants des environs de Golnica, de Sułowa Góra, de la vallée de Hernad et de Wielki Hnilec. II. Les amphibolites de Dobszyna-Stracena, le gneiss Karpatique et les schistes verts cristallins de Nowa Wieś de Spisz. I. LES GRANITES. Descr ipt ion pét rographique 1. Le granite de la vallée de Hernad est une roche aux gros grains dans laquelle on peut discerner sans l’aide d’un microscope le quartz gris à l’éclat gras, les feldspaths d’une faible couleur vert-jaune, et la biotite noire. Ces éléments apparaissent au microscope comme grains ou lamelles xenomorphiques. Les orthoclases ainsi que les plagioclases se trouvent dans la phase de la décomposition assez prononcée qui s’exprime avant tout par la séricitisation. Par suite de ce processus l’image des stries maclées, souvent extrêmement fines et minces, s’efface. Elles sont maclées suivant la loi d’albite. La détermination optique de ces plagioclases indique la teneur en anorthite de 29—30% et de 20—22%, plus rarement de 10%. On a effectué ces déterminations sur les coupes. P et M selon le diagramme de A. Köhler. Les grains de quartz en général privés d’inclusions et formant des enchevêtrements irréguliers se distinguent par extinction onduleuse de lumière. La biotite forme de grandes lames, souvent pliées sous la pression orogénique. Son pléochroïsme présente les couleurs suivantes: a jaune brun clair, y ' brun foncé jusqu’au vert brunâtre. Les biotites avec le pléochroïsme à nuance verte sont de dimmensions très reduites. On rencontre aussi des cas sporadiques où les lamelles de la biotite s’enchevêtrent à la muscovite, minéral n’apparaissant d’ailleurs que fort rarement dans la roche. Ce granite se caractérise par la présence des minéraux noirs de fer, hématite pour la plupart, formant soit des grains particuliers assez considérables, soit leurs agglomérats. La présence de la zoizite et de l’épidote doit être signalée avant tout. Elles apparaissent soit sous forme de grains indépendants, soit sous forme d’inclusions dans d’autres minerais. Les contours idiomorphiques des cristaux de la zoizite et de l’épidote témoignent de leur origine incontestablement primaire. 2. Le granite de Golnica est une roche à gros grains où l’on reconnaît macroscopiquement; le quartz, les feldspaths clairs d’une nuance verdâtre et la biotite en grande quantité. Les elements essentiels de ce le quartz et la biotite. Les plagioclases, les plus riches dans la roche forment des gros grains ternis par suite de séricitisation, maclés selon la loi d’albite, en forment des nombreuses et menues stries des macles qui apparaissent souvent liées avec stries selon la lois du péricline. D’après les propriétés optiques des coupes minces on peut les déterminer comme les oligoclases dont la teneur en An s’exprime par 25—28%. Les quartz à l’éxtinction onduleuse de lumière forment des agglomérats des grains s’engrénant les uns aux autres. Ils sont pour la plupart transparents et manquent d’inclusions. Les grains et les lamelles de la biotite témoignent d’un pléochroisme qui s’exprime par les couleurs: vert-brun, jaune-brun ou vert pour le (gamma) et vert-jaune ou vert-clair d’une nuance jaunâtre pour (alfa). La présence de l’épidote et de la zoizite primaire, et d’une quantité considérable de grains de la titanite et des minerais noirs complètent la caractéristique minéralogique de la roche en question. Ces derniers minerais indiquent un magma riche en components calcito-alcaliques et en components fluides, l’eau pour la plupart. 3. Le granité de Wielki Hnilec (spécimen Nr 62—5x a) présente en plaque mince, au microscope, un aggrégat de grains de grandeur moyenne d’orthoclase, de plagioclase, et de muscovite. Les contours des grains indiquent leur formation xénomorphique, singulièrement bien visible dans les quartz. Les plagioclases montrent quelquefois la tendance de former des contours hypidiomorphiques. L’orthose apparaît sous formes de- grandeur assez considérable, souvent maclées selon la loi de Karlsbad, plus rarement suivant celle de Manebach. En dedans elles sont traversées par des pertites sous la forme de cordons et de bandes. L’albitisation de l’orthose dans certains grains est visible aux niçois croisés: elle produit des pertites étroits de l’albite l’ur.e manière multiple maclées à l’intérieur de l’orthose, Ce tableau bien distinct au microscope portant le nom de l’albite en échiquier est le résultat du processus, dans lequel une molecule du feldspath potassique se laisse remplacer par une molecule du feldspath sodique. Ce processus a eu lieu dans les roches des massifs soumis aux pressions orogéniques. Les plagioclases apparaissent en grains pour la plupart moins grands que ceux de l’orthose. Ils sont toujours maclés d’une manière multiple selon la loi d’albite, plus rarement selon la loi périclinale. Les fines stries sont quelquefois repliées par suite de pressions mécaniques orogéniques. Les angles de l’extinction de la lumière dans les coupes perpendiculaires à P at M témoignent d’une teneur en anorthite de 24 è 29%, puis de 10 è 12%. Il y a aussi des albites pures. Les plagioclases acides prédominent. Ces feldspaths forment souvent, dans le même grain, une série continue, allant de l’albite de 12% de teneur en anorthite, à l’albite pure formant une bordure extérieure, la partie moyenne du grain étant plus ou moins séricitisée. Les bordures extérieures formées par l’albite pure ainsi que la manière dont ce minéral remplit les espaces vides entre les autres grains minéraux de la roche indique une étape relativement récente a partir de laquelle l’albite s’était dégagée du magma. Les grains de quartz se trouvent dans la roche en quantité plus réduite que les feldspaths; ils forment un de derniers éléments dégagés pendant la cristallisation. Ils se distinguent par l’absence de contours cristallographiques quelconques et par l’extinction onduleuse de la lumière. La muscovite, peu nombreuse, forme soit des menues plaquettes soit des aggregate de lamelles effilochés. Des minéraux plus rares i! faut signaler la turmaline, d’un pleochroisme en couleurs jaune-brun et jaune-clair, et la biotite sous forme de lames d’apparence des débris. La plaque mince d’un autre spécimen du granit de Wielki Hnilec désignée dans les collections du Prof. Kreutz par le nombre 62—5xb, comparée avec le granité décrit ci-dessus, présente certaines différences de sa formation. C’est une roche à grains plus fins, que ceux de la roche précédente. Les grains de l’orthose traversés en pertites des venules d’albite ne différent pas en dimension des grains des plagioclases. En dehors des enchevêtrements de pertite on rencontre aussi dans l’orthose l’enchevêtrement en échiquier de l’albite. Certaines orthoses montrent une structure en bandes qui se manifeste aux niçois croisés £ar la succession des nuances claires et foncées des couleurs grises de l’interférence. Les plagioclases maclés selon la loi périclinale sont plus acides que celles du granité décrit. On a constaté par voie de methode optique la teneur en anorthite de 12%. On rencontre aussi des albites de 7% et de 2% d’anorthite, mais les albites pures prédominent. Les grains de quartz aux contours égrenés et d’une extinction onduleuse de lumière, possèdent souvent des inclusions fluides et des bulles de gaz. En outre la muscovite forme des lames assez épaisses d’un clivage parfait, des très fines lamelles particulières, soit dipersées finement dans toute la roche, soit ramassées en agglomérats irréguliers. Parmi les minéraux accessoires de la roche on trouve la rutile d’un rouge foncé, et la turmaline de pleochroisme en couleurs vertbrun (gamma) et jaune-clair (alfa). 4. L’image microscopique du granite de Sułowa Góra montre comme components principaux l’orthose, les plagioclases, le quartz et la muscovite. Dans l’orthose on voit des venules du pertite et d’albite en échiquier. Les macles d’orthose observés sont soumis à la loi de Karlsbad. Les plagioclases maclés selon la loi d’albite se laissent déterminer par la voie de la méthode optique comme des albites contenant de 10 à 11% d’anorthite. Ils paraissent entièrement inaltérés au contraire à l’orthose qui est toujours un peu trouble. Le quartz d’une extinction onduleuse de lumière et les muscovites aux lames souvent repliées témoignent des pressions orogéniques. Parmi les minerais accessoires sont à remarquer: la turmaline, peu nombreuse d’un vert jaunâtre et les grains des minéraux noirs. Les analyses chimiques des granites des montagnes de Hnilec présentées ci-dessus ont pour but de démontrer le comagmatisme des dits granites avec ceux des autres noyaux cristallins des Karpates Centrales. Ce problème fut posé par W. Uhlig et trouve un considérable appui dans les travaux pétrographiques de J. Morozewicz et P, Radziszewski . J ’ai tâché de l’élargir en démontrant sur l’exemple des Tatra et des montagnes de Hnilec que les produits de la différentiation du magma granitique de ces massifs se ressemblent aussi. Pour mettre ce fait en relief, je cite les valeurs de Niggli de ces analyses de granités des Karpates Centrales qui ont ąjte publiées jusqu à ce jour La table des valeurs de Niggli et surtout le diagramme permettent de discerner deux groupes de granites. 1. Les granites des noyaux cristallins intérieurs, p. ex. ceux des montagnes de Hnilec, de Basses Tatras, des montagnes de Tribec près de la Nitra, sont plus basiques, c’est-à-dire contiennent plus de biotite. La présence de la biotite dans ces roches est signalée dans le diagramme de Niggli par les valeurs fm qui sont en effet dans ces granites les plus considérables. Par contre, la composition chimique des plagioclases est variable et les valeurs de «c et de alk». ne suffisent pas. pour une évaluation immédiate de la basité de ces feldspaths, si l’on ne prend pas en considération le coefficient k, de la valeur duquel on peut déduire la quantité du potassium combiné dans la biotite et dans l’ortoclase. 2. Les granites de la zone extérieure des troncs cristallins karpatiques sont représentés dans le diagramme par les granites de Hautes Tatras, ceux de Tatras-Krywan et ceux des Basses Karpates. Ces granités sont plus acides que les precedents ce qui se manifeste surtout dans la quantité réduite de la biotite (réduction de la valeur de fm). La variabilité des plagioclases de ces granites a le même caractère que dans les deux spécimens mentionnés ci-dessus. Elle peut être examinée en rapport avec le processus de différentiation dans le bassin du magma. Pendant ce processus le magma s’enrichit d’élements fluides, tels que p. ex. les oxydes de sodium et du potassium, et ils modifient plus ou moins la formation des plagioclases. Les recherches des change ments de différentiation dans les massifs granitiques exigeant de nombreux mesurages pour présenter ce phénomène en espace, cartographiquement, ne se font pas dans les conditions favorables, si elles se basent sur l’examen de la variabilité des feldspaths, d’autant plus que la variabilité des valeurs de с et de alk se distingue relativement par de netteté. Les processus de différentiation sont plus compréhensibles, si l’on prend pour indice les valeurs fm. Une telle conception fut systématiquement élaborée pour les Tatras par M. J. Tokarski , auteur du principe des isophèmes. L’étude de la différenciation du granite à l’aide des isophèmes, favorable, si l’on traite ce phénoméne par régions, ne peut pourtant pas renoncer à tirer des conclusions d’une certaine importance théorique sur les elements de différentiation plus compliqués; on ne saurait arriver à de telles conclusions qu’en se basant sur une connaissance approfondie des feldspaths. 3. Il est bien intéressant que la variabilité des types particuliers des roches granitiques, démontrée pour les Tatras, existe aussi dans d’autres massifs; il faut signaler ici la présence des aplites aussi bien dans les Tatras que dans les montagnes de Hnilec. Le profeseur St. K r e u t z rémarqua leur présence et se chargea de leur examen pétrographique avec l’aide des travailleurs de l’institut de Minéralogie de l’Université Jagiellonne. Ces roches se distinguent par le grand rôle que joue l’albite dans la structure des plagioclases et qui offre aussi le caractère d’un minéral particulier des roches. Dans ces granites la biotite cède la place à la muscovite, dans une mesure plus ou moins grande et quelque fois complètement. Ce sont des roches riches en quartz, dont la quantité est variable; aussi les valeurs des analyses particulières dans le diagramme de Niggli s’étendent largement sur l’axe des abscisses. Les roches spécifiées dans le diagramme de Niggli en tant que produits de différentiation embrassent aussi les granites d’une moindre teneur en biotite et d’un accroissement sensible d’oligoclases acides,, d’albite et d’orthoclase. Dans ces granites apparaissent aussi les microclines, les enchevêtrements de pertite, les feldspaths en échiquier, les enchevêtrements myrméquites, ce qu’on considère généralement comme résultat du métamorphisme dynamique qui vient de commencer. La composition minérale de ces granites et la présence des structures citées peut résulter de l’intrusion du magma aplitique dans la couverture des schistes cristallins ainsi que du fait, que ce magma imprègne les granités ordinaires. Un processus de ce genre a lieu lors de la formation des migmatites, pourtant j ’ai nommé ces granites migmatiques, sans exclure toutefois la probabilité de leur genèse par le processus de granitisation. De la comparaison des analyses des roches de Hnilec b) et de Sułowa Góra faites par moi-même, avec les analyses, des «granités blancs» de la Tatra Occidentale non publiées encore, on peut tirer la conclusion que le processus de différenciation dans les noyaux granitiques des Karpates Centrales était le même. Le comagmatisme de ces granites s’accorde entièrement avec l’analogie des phénomènes de différentiation. LES ROCHES MÉTAMORPHIQUES. Parmis les roches anciennes métamorphisées qui sont contigues aux granites des terrains mentionnés, furent soumis à l’analyse chimicopétrographique des roches les plus typiques et apparaissant le plus souvent. On peut les classer en trois groupes suivant leur caractère avant le métamorphisme. Cette classification confirmée par les résultats •des récherches contient: 1. Schistes cristallins, résultants du métamorphisme des anciennes roches abyssiques. Ce groupe est représentée par l’amphibolite de Dobszyna-Stracena dans laquelle on peut encore distinguer des parties inaltérées sous forme de roche gréseuse correspondante à la diorite. 2. Gneiss Karpatique, un porphyroide c’est-à-dire un tuf porphyrique métamorphisé, comme nous en prouve l’article de l’auteur de l’étude présente. 3. Roches métamorphiques comme produit du métamorphisme des anciennes roches sédimentaires. Les schistes verts de Sułowa Góra appartiennent ici avec les intercalations des couches de calcaire cristallin et les schistes gris métamorphisés de Nowa Wieś de Spisz. 1. Les diorites et les amphibolites Les analyses de diorite et d’amphibolite, deux roches étroitement liées génétiquement, nous donnent une idée des anciennes roches magmatiques des Karpates Centrales, roches pour la plupart métamorphisées lors des intrusions hercyniennes des granites. Ces spécimens proviennent de Dobszyna-Stracena. Description microscopique a) La diorite. Dans cette roche en forme grenue moyenne nous trouvons au microscope, comme components principaux, les feldspaths, la biotite et le quartz. Les feldspaths, déterminés par la méthode optique comme andésine, d’une teneur de 35% en An. se trouvent dans un état de décomposition bien avancée, de sorte que, sous l’agglomérat compact de séricite, il est difficile d’en discerner les détails tels que les macles et les clivages. Le quartz forme des grains pas trop grands, entièrement xenomorphiques et d’une extinction onduleuse. Les lames nombreuses de la biotite sont soit irrégulièrement dispersées dans toute la roche, soit disposées en bandes qui montrent a tendence de former une texture schisteuse de la roche. Le pleochroisme des biotites s’exprime par les couleurs vertes ou vert-brunes et vert claires. Les lames de la biotite forment ça et là des enchevêtrements réguliers avec la muscovite peu nombreuse. Parmi les minéraux accessoires il faut nommer la grenat, la titanite, la cirkone, et la magnetite. b) L’amphibolite. On a constaté a l’aide du microscope la présence dans la roche des minéraux suivants: amphiboles, feldspaths et quartz; en petites quantités on trouve encore: la muscovite, la grenat, la titanite et les minéraux noirs de fer. Les amphiboles dont le pléochroïsme s’exprime par les couleurs vertes (vert-brun et vert-clair) se distinguent par l’angle de l’extinction de la lumière, qu vient d’atteindre 24, mesuré sur la face (010) par rapport aux crevasses du clivage m(110). Ce seraient les amphiboles plus riches en calcium. On peut voir aussi des amphiboles entièrement ou partiellement décolorées à cause d’une décomposition au train de commencer. Les feldspaths, en général troubles, se laissent déterminer par voiesde la méthode optique comme andésines d’une teneur de 23% à 38% en anorthite. Ils sont peu nombreux et leurs contours semblent indiquer leur caractère des restes des individus plus grands. Les quartz apparaissent dans la roche soit sous forme des individus assez considérables, d’une extinction onduleuse de la lumière» soit comme aggrégats de grains fins certainement contemporains au métamorphisme de la roche primordiale. Les diorites et les amphibolites de Dobszyna-Stracena apparaissent, étroitement liées génétiquement l’une à l’autre. Ce fait suggère la conclusion de pouvoir considérer les amphibolites comme un produit du métamorphisme régional de la diorite en accord avec l’explication admise par St. Jaskólski. Les amphiboles dans les amphibolites s’étaient produites aux dépens des biotites et de la particule d’anorthite des feldspaths apparaissant dans les diorites. 2. Les porphyroides Le «gneiss Karpatique» est une roche métamorphisée, distinctive pour les Karpates Centrales (Szafarzik) apparaissant surtout dans les environs de Ostry Wierch, fut décrite par l’auteur de ce travail. Un spécimen de cette roche trouvé aux environs de Rożniawa a montré, après l’examen chimico-pétrographique, une grande ressemblance au gneiss de Ostry Wierch. Description pétrographique du gneiss de Rożniawa: Le gneiss analysé est une roche à grains fins, de couleur blanche, qui tourne au vert-gris. Dans la masse rocheuse à grains fins sont enfermés des grains de quartz de dimmensions assez considérabies, et de contours hexagonaux; à travers toute la roche passent de petittes filons de limonite. L’observation microscopique présente l’état suivant: dans la masse de la roche de texture schisteuse, comme résultat du métamorphisme régional on voit des porphyroblastes assez considérables du quartz et des feldspaths. Le fond rocheux est composé de fines lamelles de mica et de quartz, disposées en couches qui se rangent parfois en forme de petites venules oblongues ou lenticulaires. Les porphyroblastes du quartz sont les restes des cristaux du quartz porphyrique. Nous en trouvons la preuve dans les coupes de leurs formes cristallographiques ainsi que dans les phénomènes de résorption conservés à la manière de palimpseste, résorption qui se manifeste dans les contours lobés des grains. Les feldspaths sont en général assez bien conservés. La séricitisation apparait dans les orthoclases dans une mesure assez prononcée. Les plagioclases déterminés par la voie de la méthode optique comme les albites, sont en général entièrement inaltérés. Il faut remarquer la présence d’un feldspath contenant 14% de l’anorthite et renfermant un débris arrondi d’un autre feldspath, orienté cristallographiquement d’une manière tout à fait distincte et différente. La dimension des elements minéraux particuliers, la manière de leur formation et de leur dislocation nous rend enfins à admettre, que le gneiss Karpatique résulte du métamorphisme régional d’un certain tuf porphyrique. La masse du tuf s’est métamorphosée en aggrégat des lamelles de séricite et de quartz rangées en schistes, et les cristaux idiomorphiques de quartz et de feldspath qu’elle contenait ont formé des porphyroblastes dans le gneiss actuel. La roche de Rożniawa est conforme au gneiss du Ostry Wierch, ne différant de lui dans sa composition minérale que par la quantité plus restreinte de quartz. 3. Schistes à chlorite et à séricite de la série des roches paramétamorphiques a) Les schistes verts de Sułowa Góra La plaque mince de cette roche présente au microscope une masse stratifiée de séricite, de chlorite et d’aggrégats allongés des fins grains de quartz. Dans cette masse se trouvent placés les individus du quartz d’une dimension assez considérable, souvent en forme lenticulaire, d’une extinction onduleuse de lumière, et des feldspaths maclés. Les feldspaths furent déterminés par la voie de la méthode optique comme les albites pures. On rencontre aussi dans la masse séricito-chloritique de texture schisteuse des fissures de la calcite cristalline dont les grains sout maclés polysyntétiquement et coupés par les stries de clivage rhomboedriques. On trouve parmi les schistes verts des bancs de calcaire d’une densité assez considérable dont un échantillon fut analysé. On peut observer au microscope dans une plaque mince de calcaire cristallin des formes lenticulaires de quartz et des agglomérats peu nombreux de séricite. La présence des schistes verts et des calcaires cristallins disposés alternativement prouve incontestablement, qu’avant d’être métamorphosés ils appartenaient à la série des roches sédimentaires composées de calcaires et de schistes marneuses. b) Schistes métamorphiques de Nowa Wieś Ces schistes présentent un exemple typique des schistes cristallins qui résultent du métamorphisme de la roche sédimentaire primordiale. Ils ont une structure de grains fins couleur vert-gris et par leur apparence ils ressemblent beaucoup à un grès aux grains extrêmement fins. On peut y discerner, même sans l’aide du microscope des lamelles de mica. Les principaux minéraux qu’on y voit en plaques minces au microscope sont les fins grains de quartz et les lamelles de mica. La forme des grains est celle des fragments irréguliers des débris. Ils sont en contact immédiat ou sont séparés soit par une masse composée de lamelles de séricite extrêmement fines, soit par un aggrégat de grains de quartz d’une finesse pareille. Les fragments des feldspaths peu abondants, sont ceux des plagioclases acides. Enfin on voit encore des pelotes de limonite, des grains d’épidote et des lamelles de chlorite. Analyses chimiques Les analyses chimiques, faites avant la guerre dans l’institut de Minéralogie de l’Université Jagiellonne, ne sont que des analyses globales par consequent il fut impossible d’en évaluer les components minerais ne connaissant pas la composition chimique des minéraux particuliers, sourtout ferromagnésiens. En ce qui concerne la composition chimique, la roche basique, représentée dans les montagnes de Hnilec par l’amphibolite, peut être comparée avec les amphibolites des Tatras, étudiées par St. Jaskólski On ne s’est donc servi pour la comparaison que de valeurs de Niggli. Dans le diagramme construit sur les valeurs de Niggli pour les amphybolites des Tatras, étaient posé les valeurs de Niggli d’amphibolite de Dobszyna Stracena et des roches génétiquement liées avec les amphibolites, c’est à dire la diorite de Dobszyna-Stracena (montagnes de Hnilec), la diorite de Hrubosz (Tatras) et le gneiss amphibolo-biotitique des Tatras, qui est considéré comme produit du métamorfisme de l’amphibolite sous l’influence de magma granitique. Les valeurs de Niggli pour l’amphibolite de Dobszyna s’écartent assez sensiblement des lignes continues qui unissent dans le diagramme, les amphibolites des Tatras. L’amphibolite de Dobszyna fuit plutôt penser à la diotite de Hrubosz (Pyszna), analysée en 1909 par Gorazdowski. Elle n’en diffère que par la quantité plus restreinte de silice. D’âprés St. Jaskólski les amphibolites des Tatras proviennent des diorites anciennes transformées par le métamorphisme régional occasioné par l’itrusion du granite. C’est de ce point de vue que fut analysée la roche semblable à la diorite, trouvée aux environs de Dobszyna. Le diagramme indique cependant que les points de valeurs de Niggli pour le diorite des montagnes dé Hnilec sont déplacés sur les axes des coordonnées vers le côté indiquant l’acidité. Elles se trouvent au dessus du point de l’isophalie qui aurait été formé à l’intersection des lignes de différenciation réunissant les deux diorites. La conformité dans les parcours des lignes de différenciation des amphibolites et des diorites est bien visible, ce qui nous suggère l’idée d’une liaison génétique entre ces deux genres de roches. Il n’y a pas dans les Tatras de roches analogues aux schistes verts de Sułowa Góra et aux schistes gris de Nowa Wieś en Spisz. Il est vrai que St. Jaskólski4 décrit les schistes chlorites des Tatras occidentales, mais ce ne sont que des amphibolites diaphtoriquement transformées, tandis que les schistes de Sułowa Góra sont incontestablement une roche sédimentaire métamorphosée, comme le prouvent les intercalations des calcaires cristallins. Cela ne veut pas dire que dans les Tatras n’existaient pas les roches sédimentaires avant l’intrusion du granite. La presence des lambeaux en débris des roches silico-calcaires sur le sommet de Garłuch étudiées par W. Pawlica, témoigne sans doute de l’existence des roches pareilles, qui cependant dans la Tatra on été métamorphosées dans les zones du métamorphisme plus profondes que celles des montagnes de Hnilec. Les études pétrographiques plus précises sur les schistes cristallins des Tatras occidentales dans l’avenir permettront de dégager et de distinguer parmi eux des roches orto- et paracrystallophyliens. Dans l’état actuel de notre connaissance les roches cristallines des Tatras occidentales sont composées de gneiss qu’on considère comme des granités anciens métamorphisés, plus basiques que les granites de l’âge hercynien, puis des amphibolites provenant des diorites assez basiques, et enfin de toute une série des schistes de mica parmi lesquelles les schistes à sillimanite, certains schistes à chlorites et ceux à graphite, peu nombreux, appartiennent incontestablement aux roches paracristallophyllienses. Parmi les schistes cristallins qui forment la couverture du granite des montagnes de Hnilec, une attention toute particulière est due au gneiss Karpatique de Rożniawa et de Ostry Wierch. Il fut décrit par Schafarzik et par l’auteur du présent travail. Cette roche grâce aux débris de structures porphyriques des cristaux de feldspath et de quartz, conservés à la manière de palimpseste, fut déterminée comme porphyroide. Sa présence entre les schistes cristallins prouve évidemment la participation d’éléments volcaniques dans la structure de l’orogène prévarisque des montagnes de Hnilec. L’absence des roches pareilles dans les couvercles cristallins d’autres massifs granitiques des Karpates Centrales, y compris aussi les Tatras, est causée peut être par un degré plus haut du métamorphisme de ces régions, ce qui rend difficile la différenciation de ces roches de gneiss. 1. En résumant les résultats de l’étude je viens de constater le fait de l’appartenance des granites de Hnilec à la série des granites des Karpates Centrales, plus basiques que le granite des Tatras, de Inowiec, et de la zone extérieure des Karpates Blanches. 2. Cependant on a constaté que la différeniaction du magma granitique des Tatras (les deux types de Morozewicz, les isophèmes de Tokarski, les granites blancs de St. Kreutz1), peut être analogue à la différenciation dans la zone des granités des montagnes de Hnilec. La présence des granites clairs, d’albite, tels que Hnilec «a», qui rappellent les granités blancs des Tatras de St. Kreutz , est la meilleure preuve à l’appui de cette hypothese. 3. L’apparition des amphibolites dans les montagnes de Hnilec, correspond à l’apparition des amphibolites dans les Tatras. La genèse des amphibolites de Dobszyna montre aussi une analogie avec les amphibolites des Tatras, ces dernières provenants selon St. Jaskólski des roches anciennes du type dioritique. 4. Pour les schistes métamorphiques des montagnes de Hnilec, formées en schistes à chlorite, avec des intercalations des marbres, on ne trouve pas dans les Tatras des roches analogues. Cela dérive peut-être du fait que des telles roches ont été plus fortement métamorphisées dans les Tatras où le débris des roches silico-calcaires qu’on y a constatés pourraient être l’équivalent des anciennes roches sédimentaires. 5. Le gneiss Karpatique de Rożniawa est un porphyroide d’une teneur en quartz plus considérable que celle qu’on connaissait jusqu’à présent, c’est à dire, que le gneiss de Ostry Wierch près de Golnica.

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