Kazimierz Piech (1893-1944)
Abstract
Casimir Piech est né à Sanok, au palatinat de Rzeszów, en 1893. Dans la même ville, il va à l’école primaire, puis secondaire. Il s’intéresse vivement, encore au lycée, à l’histoire naturelle. Certainement, les montagnes et les forêts environnant la ville, n’ont pas été sans l’influencer. Il finit le lycée avec mention. En 1911, il s’inscrit à l’Université de Lwów et se met à étudier avec ardeur les sciences naturelles et la géographie. Il travaille chez le prof. Raciborski et, en 1912, il le suit à Cracovie. Là, il se livre à un travail intense dans les laboratoires,, prend part dans de nombreuses excursions et acquit une connaissance approfondie de cette région du pays. Convoqué en 1914 par l’armée autrichienne, il passe un certain temps à l’école militaire pour officiers de Salzbourg. Il en profite pour faire de nombreuses excursions dans les Alpes pour recueillir des matériaux botaniques, minéralogiques et pétrographiques. En 1915, il part pour la ligne du front russe, est fait prisonnier et, comme tel déporté à Wiatka. Au camp de prisonniers, il organise des cours d’histoire naturelle et de géographie. En 1918, il revient au pays avec un grand herbier sous le bras. Il organise à Sanok des bataillons de l’armée polonaise, prend part à l’expédition de Kiev dont il revient sain et sauf. Il va à Cracovie, devient assistant chez, le prof. Rouppert à l’institut botanique de l’Université Jagellonnienne, Bientôt, dans le même institut, il est docteur et adjoint. En 1928 il devient docent de l’Université Jagellonnienne. Il étudie avec ardeur la cytologie et l’anatomie et écrit une série d’études de ces domaines (conf, la bibliographie). Il publie, en collaboration avec le prof. Rouppert et le prof. Wójcicki, le projet de la terminologie anatomique et cytologique en botanique. Le goût pour collectionner les plantes va chez Piech de paire avec de sérieuses études sur la systématique des plantes florifères, ce qui s’exprime dans plusieurs études systématico-géographiques (conf, la bibliographie). L’esprit large et le grand talent de Casimir Piech se montrent avec éclat surtout dans son étude intitulée: «Das Interglazial in Szczerców au Nord de Wieluń, palatinat de Łódź». Piech y fait preuve d’une connaissance approfondie de la morphologie des plantes florifères et d’une étude à fond de la bibliographie concernant l’Interglaciaire, l’histoire des forêts et le climat de Pologne, comparés avec les mêmes facteurs dans les autres parties de l’Europe. Un examen critique de la bibliographie étrangère permit à Piech de constater que le prétendu Interglaciaire de Rabutz Gamsa n’existe pas et ne sert qu’ à introduire dans la stratigraphie du Diluvium une confusion inutile. Les comptes rendus de la Commission Physiographique de l’Académie Polonaise des S:ience et ceux des archives de la Société Botanique, rédigés parfaitement bien par Piech, témoignent du fait qu’il était très bien doué dans ce sens aussi. Casimir Piech, se rendant parfaitement compte de la grande importance de la littérature scientifique moderne pour le travail créateur de l’atelier scientifique, tâchait d’avoir non seulement un outillage excellent de laboratoire mais aussi la littérature correspondante. Nommé prof, extraordinaire à l’Université Jagellonnienne, il obtient la chaire récemment créée de cytologie et d’anatomie des plantes et ces sciences s’épanouissent en peu de temps grâce à lui. Piech avec ses collaborateurs publie bientôt toute une série d’études. La guerre mondiale interrompt ce travail fécond. Déporté par les Allemands avec les autres professeurs au camp d’Oranienbourg, Piech y reste plus de 12 mois, y contracte une grave arthrite, maladie dangereuse, qui le tue après son retour au pays. Il partagea le sort de ceux qui ont souffert et sont morts pour la science polonaise. La Société Géologique Polonaise perd en lui un membre actif et plein de vie.Downloads
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