Krótka charakterystyka morfologicznej twórczości profesora Stanisława Pawłowskiego

Authors

  • Jan Dylik

Abstract

Stanislas Pawłowski et son oeuvre morphologique Feu Stanislas Pawłowski, professeur de l’Université de Poznań a péri au VH-e fort de Poznań, comme une de nombreuses victimes du totalisme allemand. Sa mort prématurée fut la cause que la durée de son activité de savant et d’écrivain ne dépassa pas une trentaine d’années. C’était une période extrêmement riche et abondante, comme en témoignent manifestement plus de 200 positions bibliographiques. Grâce aux- larges intérêts scientifiques du prof. Pawłowski, aux conditions particulières d’alors, quand la science polonaise s’organisait et aux exigences de la vie, presque tous les domaines de la géographie sont représentés dans son oeuvre. La première place pourtant est occupée décidément par ses études du domaine de la géographie physique et surtout de la géomorphologie. On a donné autrepart1 la silhouette de Pawłowski — surtout, en se basant sur toute son activité scientifique. Le souvenir présent est consacré à ses études géomorphologiques. L’importance de l’activité morphologique de Pawłowski trouve son expression extérieure dans le nombre considérable de publications morphologiques, presque le tiers de toutes ses oeuvres. Ces études et contributions concernent de nombreux domaines de morphologie, dont les plus importants sont: géomorphologie normale, géomorphologie et géologie glaciaire, terrasses de vallée et morphologie littorale. Une partie considérable des premières études de Pawłowski concerne les formes et les problèmes rattachés à l’ordinaire érosion de rivières. Les recherches concernant le bord de la Podolie (2) se tiennent dans les limites du cycle normal d’érosion. L’auteur, se basant sur l’analyse morphologique, y constate l’importance fondamentale des processus d’érosion et ne tire que de ces derniers la conclusion de la présence d’une récente épeirogenèse. Au même groupe appartiennent d’autres études qui se rattachent à la morphologie des vallées du Dniestr et du San, des Karpates de Flysch et des Pieniny ou qui traitent de certains problèmes généraux de morphologie (4, 9, 11 i 17). Le caractère de ses études sur le relief d’érosion de ces régions était déterminé par les idées fascinantes de Davis qui était alors au comble de la gloire. Citons comme de bons exemples d’études de cette époque: Contribution à la connaissance de la vallée du Dniestr (1913), et: Sur l’âge du relief récent des Karpates de Flysch (1915). Les problèmes dont traite l’étude de la vallée du Dniestr sont peu compliqués, car ils ne concernent que la forme de vallée ou ses éléments. Par contre, la seconde étude, sur le relief des Karpates de Flysch, embrasse l’ensemble des formes de vallées et des espaces entre les vallées. Dans ce grand ensemble, Pawłowski discerne: le groupe de formes vieilles contenant des niveaux élevés de dénudation et le groupe de vallées jeunes, profondément entaillées ainsi que de défiles qui se distinguent par de nouveaux éléments de forme. Outre le signalement de cette morphologique vieillesse et jeunesse, Pawłowski cherche, dans cette étude, d’établir l’âge géologique du dit reüef récent karpatique et trouve que le Pliocène est son âge le plus probable. Il constate que la base paléontologique ne suffit pas dans les procédés d’examen de sa science et il emploie la méthode morphologique. Le domaine prochain de recherches de Pawłowski, le plus important — au moins s’il s’agit des études concernant la géographie physique — est la morphologie et la géologie glaciaires. À ce domaine appartient presque la moitié de toutes ses publications morphologiques. Jusqu’à la fin de sa vie, Pawłowski s’occupa des deux principaux divisions de la morphologie glaciaire: celui du relief des montagnes et celui du relief de la plaine. Les premières recherches de Pawłowski ont justement pour sujet les problèmes de la géologie glaciaire de montagnes. Aussi sa première publication scientifique, faite en collaboration avec W. Pokorny, porte le titre: «Recherches glaciaires dans les Montagnes de Rodno» (1907). Peu après (1915, 1917) suivent les études de la glaciation de la Czarnohora (10, 14) qui forment jusqu’à ce jour une source essentielle pour la connaissance des conditions glaciaires de ce groupe de montagnes. Le changement de son lieu de demeure — il obtient la chaire à l’Université de Poznań, — de nouveaux sujets d’intérêt et de nou et des problèmes de la morphologie glaciaire des montagnes. Avec le changement de conditions, son contact avec les terrains de glaciation de montagnes devient plus lâche et le temps qu’il y passe plus court, mais son intérêt pour ces problèmes persiste. Au cours des années suivantes, paraissent de temps en temps des contributions et études, consacrées aux glaciations karpatiques. Après les recherches de Pawłowski dans le bassin delà Mleczka (1920) nous apprenons l’existence des traces de glaciation dans les montagnes de Gorgany (1925, 1927). Il est clair que, pour de causes régionales, les recherches de Pawłowski pour ce qui concerne ses études originales et les matériaux immédiatement recuillis, se rapportent avant tout aux Karpates Orientales. À cet égard, l’apport de Pawłowski dans la morphologie glaciaire des Karpates Orientales est le plus considérable et le plus essentiel. Pawłowski fait les études originales sur la glaciation des Karpates Occidentales d’une manière moins suivie. Il vise à une synthèse. Quoi qu’on ait dit à ce sujet1, il est indéniable que la première vue synthétique sur la glaciation de toute la chaîne des Karpates vient de Pawłowski. On a le droit de dire que les recherches de Pawłowski sur le terrain, ainsi que le fait qu’il suivait attentivement les résultats obtenus par d’autres savants, l’ont autorisé de donner son travail: «Les Karpates à l’époque glaciaire (1936) et «Bemerkungen über die Vergletscherung der Karpathen» (1938). Les résultats obtenus dans ces études ont une importance régionale et générale, mais pour qu’on puisse se rendre compte du caractère du savant, il importe de signaler aussi la tendance à la synthèse, exprimée dans ces études d’une manière qui permet d’entrevoir les grandes qualités synthétiques de Pawłowski. Les recherches, dans lesquelles Pawłowski s’engagea, ayant obtenu la chaire de géographie à l’Université de Poznan, et qui concernent le relief glaciaire des espaces bas, sont devenues bientôt la partie la plus importante de son activité morphologique. Ce fait est démontré non seulement par le rapprochement statistique des chiffres de publications, où s’accuse la prépondérence quantitative des études concernant les espaces bas sur celles concernant les montagnes. Leur importance plus grande vient plutôt de l’ensemble des problèmes, des formes plus complètes des glaciations continentales et de leurs restes plus abondants. Pawłowski avait alors cet avantage sur les autres savants qui faisaient des recherches glaciaires, qu’il abordait les études glaciaires concernant le relief des espaces bas, armé de la riche expérience que lui avaient donnée ses études karpatiques. Ses études qui se rapportent à la glaciation de la Pologne nordouest, ne se limitent plus aux recherches morphologiques. Dans le domaine des études du Diluvium des plaines, Pawłowski apparaît en qualité de géologue. La morphologie devient ici une des parties de recherches diluviales et, souvent, elle joue le rôle d’une méthode de travail. Les résultats morphologiques obtenus et l’exposition génétique de la formation de la surface importent le plus au point de vue des besoins de la géographie et de la représentation du paysage. Mais les études diluviales de Pawłowski ont un but particulier, c’est-à-dire la connaissance des événements qui ont eu lieu lors du Quaternaire. C’est un problème nettement géologique. Voilà pourquoi Pawłowski s’opposait si énergiquement au caractère exclusif de l’emploi des bases morphologiques dans la délimitation des espaces glaciaires. Son point de vue apparaît le plus clairement dans son étude «Sur les petits lacs diluviaux au bord méridional de la glaciation (1921) ainsi que dans ses «Critériums morphologiques et autres dans l’appréciation du Diluvium du Danemark et de la Pologne» (1930). Dans beaucoup d’autres études, Pawłowski apprécie aussi à leur juste mesure l’importance de la stratigraphie et de la paléontologie diluviales. Il faut dire que le sujet même de la dissertation : «L, et h i existent-ils en Pologne» (1928) avec le problème, posé en front, du contenu paléontologique et de la stratigraphie de la faune d’Eem présente un caractère décidément géologique. En qualité de géologue diluvialiste Pawłowski prend part dans le lever géologique de la Polésie. En résultat de ce fait paraît la «Carte géologique de la Polésie du Sud», ainsi qu’une sęrie d’études géologiques et morphologiques. Tous ces ouvrages morphologiques concernant le relief glaciaire des espaces bas témoignent d’une base géologique, particulièrement solide. Ce sont en premier heu les études sur le système du réseau de vallée et sur les traces des anciens écoulements, telles que : «La direction des lacs dus à l’érosion glaciaire en Pologne» (1927), «Le système de drainages diluviaux et postdiluviaux de la Grande Pologne» (1926) et «Reflexions sur la morphologie de la vallée de la Warta près de Poznań» (1929). Les recherches diluviales, géologiques et morphologiques de Pawłowski lui ont permis de faire des synthèses régionales. Après le «Coup d’oeil sur la morphologie de la Grande Pologne» publié en 1930, paraît une étude très intéressante et fondamentale: «Les formes de la surface et la division de la Grande Pologne en régions particulières» (1931). Cette étude qui contient une revue d’anciennes recherches allemandes, tout en se basant en premier lieu sur les travaux de Pawłowski lui-même et de ses élèves, est certainement la plus complète et la meilleure représentation de grands ensembles du relief glaciaire des plaines. Par conséquent, son importance ne se borne pas aux résultats régionaux, mais elle consiste aussi dans de valeurs générales. Signalons aussi qu’une habile combinaison de la méthode morphologique avec la morphométrique est devenue un élément intéressant et réussi de la méthode què Pawłowski a appliquée dans cette étude. Pawłowski cherchait aussi pour la Poméranie un aspect général du relief. Cette tendance s’est exprimée d’abord dans le «Coup d’Oei sur la morphologie de la Poméranie» (1931) traitant des territoires bornés aux limites d’avant-guerre. Pawłowski étend ensuite ses recherches sur l’espace de toute la Poméranie et donne sa: «Structure Géologique et paysages morphologiques de la Poméranie» (1937). La tendance à former des conceptions synthétiques, tellement distinctive pour Pawłowski, ne s’exprimait pas seulement dans les solutions régionales. Il enregistrait les idées, rapprochait les résultats et posait les problèmes en quête de solutions générales. Telle était l’origine des études mentionnées ci-dessus concernant le Diluvium de la Pologne et du Danemark et le parallélisme entre les glaciations polonaises et les alpines. Une origine semblable a aussi le rapport, très intéressant, de Pawłowski au Congrès d’Amsterdam (1938): Le problème des moraines terminales. Les terrasses de vallée forment un chapitre particulier dans les recherches morphologiques de Pawłowski. Il les traite à part, puisque, d’un côté, ce sujet n’est pas entièrement contenu dans la géomorphologie normale, et dépasse, de l’autre, les limites de la morphologie glaciaire. Dans ce domaine, Pawłowski fait aussi bien une série d’études particulières que d’études générales se rattachant aux précédentes. Parmi les premières comptent les recherches dans la vallée du Dunajec (9), de la Wisłoka (26), du Horyń (39) et de la Raba (63). Quant au second groupe, il faut le classer en deux parties. Dans son étude: «La manière de considérer la terrasse de rivière dans la morphologie» (1923), Pawłowski expose des reflexions générales au sujet de la manière de concevoir la terrasse et des remarques sur la méthode des recherches sur le terrain. On y est frappé, comme toujours dans les études de Pawłowski, par sa connaissance approfondie de la littérature concernant son sujet. Se basant sur les résultats déjà obtenus par la science, Pawłowski développe ses propres idées, fondées, dans une grande mesure, sur l’expérience. Ses études intitulées: «Pleistocene terraces in Poland» (1928) et «Les terrasses pleistocènes en Pologne» (1930) expriment sa tendance de donner un tableau général du système des terrasses de vallée en Pologne. Dans la dernière de ces études, Pawłowski expose la distribution et la différenciation des terrasses en Pologne, parle des conditions des recherches et des difficultés qui s’y rattachent et arrive enfin aux conclusions. Les plus importantes d’entre elles sont: la constatation de la présence générale d’une terrasse de 115 à 30 m d’épaisseur qu’il propose d’appeler terrasse principale; la présence générale de cette dernière indique l’existence de causes générales de ce phénomène; le manque ou la position anormale de cette terrasse témoignent des mouvements épeirogénétiques ; les terrasses les plus hautes — plus élevées que la terrasse principale — se sont formées lors de glaciations, suivant une loi particulière à chaque région et en rapport avec les conditions locales de l’écoulement; la terrasse principale et les autres, plus basses qu’elle, se sont formées dans des conditions hydrographiques semblables à celles d’aujourd’hui. Les «Traits distinctifs de la morphologie littorale polonaise» (1922) tiennent une place particulière, non seulement dans l’oeuvre de Pawłowski, mais dans toute la littérature morphologique polonaise. Cette étude résulte des recherches détaillées de l’auteur, complétées par une ample littérature (surtout géologique), et contrôlées au moyen de comparaison avec les oeuvres classiques de Richthofen, Martonne et Johnson. Pawłowski fait l’analyse géologique et morphologique de la région littorale, décrit en détail la zone littorale, systématise la terminologie, expose la genèse de la zone littorale et désigne son âge morphologique. 11 distingue, dans l’évolution générale des formes littorales actuelles, les agents qui donnent sa forme au pays littoral, les changements de la ligne du rivage et l’action, destructive et créatrice, de la mer. Les formes du pays littoral ont été déterminées en premier lieu par l’érosion pliocène et par l’accumulation glaciaire. Par contre, le contour essentiel de la zone littorale et le commencement de l’évdlution des formes particulières de la zone sont rattachés par Pawłowski à la transgression de Litorina. Alors seulement commence le cycle de l’évolution de la zone littorale. Par suite d’abrasion, dont le progrès, selon l’auteur, est de 1—3 km, des falaises se forment. En même temps les formes de vallée se comblent par l’alluvionnement et la zone littorale tend à l’aplanissement. Sa forme actuelle indique qu’elle se trouve, à présent, dans la phase moyenne de son évolution. Dans le segment examiné de la zone littorale, Pawłowski discerne: zone littorale avec des falaises, plate nivelée, plate non nivelée et nivelée en dunes. Pawłowski donne à la littérature polonaise, par ses études sur la morphologie de la zone littorale, un premier apport important dans ce domaine. En même temps, il enrichit notre terminologie en introduisant un nouveau vocabulaire dans cette partie de la morphologie. On voit qu’il se rend compte de l’importance de ce sujet, puisque deux ans plus tard il publie dans la revue Przegląd Geologiczny (Revue de Géographie) l’article: «Remarques au sujet de la terminologie polonaise de la zone littorale». Les études de Pawłowski — dont on a donné ci-dessus un sommaire compte-rendu — forment des parties de son oeuvre, plus ou moins larges, leur développement étant conforme aux sens principaux de ses intérêts scientifiques. A côté d’elles nous trouvons dans l’oeuvre morphor logique de Pawłowski de courts articles, plutôt d’occasion, dont les sujets appartiennent aux domaines, auxquels Pawłowski n’apportait pas d’intérêt particulier. Citons d’entre eux l’article sur le relief du désert et celui sur les phénomènes karstiques.

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