Kilka uwag o dyluwialnem zlodowaceniu Tomor’u w południowej Albanji

Józef Premik

Abstract


Quelques remarques sur la glaciation quaternaire du Tomor en Albanie méridionale
Pendant la guerre mondiale j’était chargé comme „Kriegsgeologe“ d’une mission scientifique en Albanie centrale et ensuite en Albanie méridionale. Malgré les conditions difficiles dans lesquelles j’ai dû travailler, j’ai pu recueillir beaucoup d’observations précienses de nature géologique et géographique. Déjà en route des traces de glaciation ancienne de quelques massifs attirèrent mon attention. Parmi ces massifs j’ai visité les monts Lovëen et Orjen. Les formes glaciaires de la péninsule Balcanique ont été déjà assez bien etudiées et décrites. Grund1), Penck2), Sawicki3) et surtout Cvijić4) ont publié des oeuvres de grande importance dans ce domaine. Durant la guerre mondiale E. Nowack a étudié les traces glaciaires des monts Kamia, Gora Top5) et Polisit6). Didijer a décrit les traces de glaciation du massif Jablanica. Notre savoir sur la glaciation du massif Tomor est très limité. Il y a quelques notices dans les travaux de Boué7), Viquesnel8) et des plus recentes chez Almagià9). J’ai pris l’idée sur l’éxistance d’une ancienne glaciation au Tomor déjà aux environs d’Elbasan. La grande distance qui me séparait du Tomor ne m’a pas empêché d’apercevoir plusieurs cirques bien modelés. Le Tomor est un massif isolé à l’Est de Berat. Il détermine le partage des eaux secondaire parmi les affluents du Devoli et de l’Osum. De l’Est et de l’Ouest le limitent précisément les profondes vallées de l’Osum et de la Tomorica (affluent de la rive gauche du Devoli), en le séparant de l’Ouest des collines de flysch et de l’Est des puissants groupes montagneux de Kosnica et Bofnja (1850). Du Nord et du Sud ses limites ne sont pas si précises, mais elles sont toujours assez distinctes. La limite nord est formée par le col cafa Darz (1100 m), la limite sud par la profonde vallée de l’Osum, qui nait au Nord-Est sous un col (1449 m) séparant le Tomor du massif Glumaka (2180 m). Le Tomor rempli un espace de plus de 400 km2; il s’élève au Nord jusqu’ à 2448 m (Tomorica Maja). Au Sud le sommet du Tùmor Abas Ali atteint la hauteur de 2401 m. Le Tomor est formé des calcaires marneux de l’âge crétacé et eocène (fig. 1 w), des argiles marneuses avec des couches interposées de grès. Les calcaires crétacés et eocènes et les argiles marneuses forment un anticlinal puissant dont l’axe longitudinal parcourt du N. au S, Il fait partie de l’élévation des monts Glumaka au Sud et de la crête Mali Siloves et Mali Tomorices (1200 m) au Nord. Le col de cafa Darz correspond à la dépression transversale maximale de cette élévation. Le manteau de flysch (fig. 1, fl) est composé d’argiles marneuses, de grès argileux et de conglomérats. Le ruissellement et l’érosion detruissent facilement ce manteau et forment des formes caractéristiques de „Bad-Land“. Les causes de cette puissante érosion sont diverses: des précipitations considérables en hiver, l’absence de végétation, la désagrégation des argiles peu résistantes aux agents atmosphériques et surtout des différances considérables d’altitudes. Les traces de la glaciation ancienne se sont le mieux conservées sur les versants nord et est du Tomor. Sur les versants ouest du Tomor Abas Ali (2401 m) on aperçoit deux cirques glaciaires, le troisième se trouve sur le Stradomi Tomorit (près du sommet de Tomorica Maja). Ces cirques sont très mal conservés. 11 était impossible de les visiter à cause de leur proximité de la ligne des combats. Les cirques du versant nord de Tomorica Maja (fig. 1, A, B) sont beaucoup plus grands et mieux conservés. Sous son sommet on aperçoit deux cirques magnifiques à trois bassins terminaux. Le cirque ouest (fig. 1, A) entaillé dans les flancs nord de Tomorica Maja à la hauteur de 1845 m est le plus grand1). Il est x) Les opérations militaires ne m’ont pas permi de mesurer exactement les altitudes. Elles sont donc toutes approximatives. modelé en forme d’amphithéâtre. Les parois du cirque sont abruptes; vers le sommet de Tomorica se trouve un épaulement caractéristique. La coupe transversale du cirque démontre le profil en U. Les bassins terminaux ont une forme de cuvettes, celui de l’Est (fig. 1, a) est orienté vers N. E., l’autre (fig. 1, b) vers NNW. Ce sont les traces de deux langues de glace qui partaient jadis du glacier ouest. Un seuil abrupte (fig. 1, e) sépare le bassin est du cirque. La partie inférieure du bassin est encombrée d’éboulis, qui y forment une moraine frontale (fig. l, d). Le bassin ouest est beaucoup plus court et moins bien conservé. Il forme, à l’extérieur un seuil abrupte, qui tombe vers la vallée (fig. 1, b). Le cirque glaciaire est (fig. 1, B), creusé à la hauteur approximative de 1900 m, est séparé du cirque ouest par une crête étroite et dechiquetée (fig. 1, f). Il a l’aspect d’une cuvette qui finit par un étroit bassin terminal (fig. 1, h). A l’extrémité se trouve une petite moraine frontale (fig. 1, j). Les parois du fond du cirque sont escarpées et déchiquetées. Ce phenomène s’explique par le fait, que ces parois délimitent deux cirques voisins. Au Sud-Est du cirque décrit il y a encore un cirque suspendu a la hauteur de 2.000 m. Des versants est du Tomor et du massif Glumaka on voit de loin des traces d’ancienne glaciation. Je ne les ai pas cependant visité. Il résulte des faits cités plus haut que les glaciers principaux se formaient sur le versant nord et est du Tomor. Sur le versant nord il en existait deux. Le glacier ouest (fig. 1, A) avait deux langues de glace (fig. 1, a, b). Le glacier ouest formait premièrement une seule langue de glace, celle de l’est (fig. 1, a). Celle de l’ouest s’est formée plus tard (fig. 1, b). L’origine du seuil séparant le cirque ouest du bassin terminal est s’esplique par le surcreusement du cirque pendant la deuxième glaciation de Tomorica. Durant cette dernière glaciation le développement des glaciers était moins intense. Dans ce temps le glacier ouest se terminait sur le seuil du cirque (fig. 1, e). Les glaciers du Tomor appartiennent au type de glaciers suspendus. On trouve pourtant quelques indices morphologiques sur l’existance de petits glaciers de vallée pendant la premierè glaciation. La limite du névé sur la Tomorica peut être approximativement estimée à 1700—1800 m. Cette limite était inférieure pendant la première glaciation. La glaciation se développait sur les versants nord et est du Tomor. Les causes de ce phenomène dépendent des conditions climatiques et âe l’exposition des versants a l’insolation. Les épaulements des parois des cirques ne permettent pas de déterminer exactement le nombre d’époques glaciaires de la Tomorica. Le cirque ouest avec son seuil (fig. 1, A, e) modelé pendant la deuxième glaciation en fournit certaines indices. L’existance de deux petits lacs et d’une moraine frontale barrant l’embouchure du bassin terminal est (fig. 1, d) jette aussi une certaine lumière sur cette question. L’examen des terrasses des rivières Tomorica, Devoli, Osum et Dukovs m’a fourni indirectement des preuves plus sures. J’ai trouvé quelques systèmes de ces terrasses. Le système supérieur forme un niveau large de graviers au dessus du Devoli aux environs de Strori, Vina et Prostani. Je rapporte l’âge des ses graviers au pléistocène inférieur. D’autres terrasses plus recentes mais aussi quaternaires se trouvent au dessus du Devoli (135 m au dessus du niveau de la rivière), de l’Osum, du Dukovs (120 m au d. d. n. de la r.) et de la Tomorica. Les terrasses des deux dernières rivières sent probablement fluvio-glaciaires. Outre cela j’ai constaté la présance d’un niveau inférieur (40 m). Il s’est formé au pléistocène supérieur. Les terrasses supérieures correspondent vraisemblablement aux deux glaciations succécives. Il résulte de ces faits, que la premiere glaciation a produit des glaciers de vallée et de cirque. Les glaciers du versant nord de Tomorica finissaient par deux langues de glace, qui ont laissé leur moraines terminales à une distance considérable du cirque. Ces moraines ont été en grande partie detruites par l’érosion. Dans les vallées de la Tomorica et du Devoli se formaient alors les terrasses supérieures. En même temps se forma un lac entre lâ courbure du Devoli et Elbasan . L’âge de ce lac était rapporté par les savants italiens au pléistocène inférieur. Dal Diaz. De Toni, Almagià: Relazione délia commissione per lo studio dell’Albania. Parte I (studi geol. e geogr.). Atti soc. It. per lo progr. delle sc. Roma 1915. La deuxième glaciation provoqua le surcreusement des cirques anciens, la formation d’un seuil glaciaire et d’un niveau de terrasses dans les vallées de la Tomorica, du Devoli, de l’Osum et du Dukovs. Le niveau du lac cité s’abéssa considérablement et ses eaux s’écoulèrent vers la rivière Semeni aux environs de Berat.
1) Grund: Eiszeitforschung in Bosnien u. d. Herzegovina. 74. Versammlung deutscher Naturforscher u. Ärzte. Karlsbad 1902 II. Beiträge zur Morphologie des dinarischen Gebirges. (Pencks Geogr. Abh. IX, 3) 1910. Neue Eiszeitspuren in Bosnien u. d. Herzegovina. Globus Bd. 81 Nr. 10.
2) Penck: Die Eiszeitspuren auf der Balkanhalbinsel. Globus, Braunschweig, Bd. 78, Nr. 9.
3) Sawicki: Die eiszeitliche Vergletscherung des Orjen in Süddalmatien. Zeitschr. für Gletscherkunde. Bd. V. 1911.
4) Cvijic: Neue Ergebnisse über die Eiszeit auf der Balkanhalbinsel. Mitteil. d. k. k. Geogr. Gesellsch. in Wien. Bd 47, 1904.
5) E. Nowack: Morphogenetische Studien aus Albanien. Zeitschr. d. Ges. f. Erdkunde, H. 3/4 Berlin, 1921.
6) E. Nowack: Beiträge zur Geologie von Albanien. II Th. Das mittlere Skumbi-Gebiet. Neues Jahrb. f. Min., Geol. u. Palaeontologie. Bd I. 1923. p. 222.
7) A. Boué: La Turquie d’Europe. Paris, 1840.
8) Viquesnel: Journal d’un voyage dans la Turquie d’Europe. Mém. de la soc. deol. de France 1844.
9) Almagià: Trace glaciali nelle montagne dell’ Albania. Riv. soc. geog. Ital. Firense 1918 r.
5) i 9) Je n’ai pu trouvez ces deux travaux malgré mes recherches.

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