Stosunki geologiczne obszaru między Krosnem a Węglówką

Jan Nowak

Abstract


Sur la géologie du territoire situé entre Krosno et Węglówka
Le but de l’excursion est d’étudier la stratigraphie et la tectonique de la partie septentrionale du territoire appartenant à la grande dépression intérieure des Carpathes s’étendant, de l’Ouest par Jasło—Krosno, vers l’Est jusqu’au delà de Sanok, limités au Nord par un refoulement du crétacé et du tertiaire, allant de Sanok par Czarnorzeki, au Nord de Krosno, Liwocz au Nord de Jasło jusqu’ aux environs de Tuchów au Sud de Tarnów, et, au Sud, par un semblable refoulement du tertiaire et du crétacé qui s’etend au Sud de Gorlice et de Dukla. La formation dominante à la surface de ce territoire sont les couches de Krosno de l’oligocène supérieur; le système le plus ancien apparaissant ici à la surface des plissements est éocène,. car, la craie, relativement même paléocène, n’ atteint pas, en principe, même sur les sommets des anticlinaux l’hauteur de 0 au dessus du niveau de la mer, c’est à dire, qu’elle n’apparaît aucunement à la surface, è l’exception de l’anticlinal de Bóbrka. De celte façon, la surface supérieure du crétacé, se trouve,, sur ce territoire, à 500 m plus bas qu’aux anticlinaux qui en limitent au Sud et au Nord. Les refoulements limitrophes mentionnés sont reliés aux charriages assez importants qui, en principe, dans cette partie des Carpates se dirigent du Sud au Nord. Le charriage méridional appartenant au groupe des nappes de Magóra découvre des roches du même âge que celles du charriage septenfrional, mais elles sont développées dans un faciès différent. — Le but de l’excursion précédente dans les environs de Gorlice était d’étudier la stratigraphie et la tectonique du système des nappes méridionales. Le but de l’excursion aux environs de Krosno est d’étudier les mêmes conditions de la dépression même et du refoulement septentrional. Comme faciès notre territoire appartient à la zone du faciès Silésien qui -s’étend de la Silésie au Nord de la zone de Magóra jusqu’ à Sanok, et au Sud de la zone du faciès a Inocérames septentrional, qui commence au bord des Carpathes à l’est de Bochnia et qui occupe la partie septentrionale des Carpathes. Alors que, dans la partie orientale de la zone du faciès de Magóra la craie supérieure se montre sous forme de de grès et de marne d’Inocérame, l’éocène apparaît sous forme des schi stes bigar rés avec de petites incercalations degrés et l’oligocène sous forme de grès puissants de Magóra; dans notre zone la craie inférieure (Domaradz-Liwocz) et la craie supérieure se montrent dans le faciès de Silésie sous forme des schistes foncés avec des bancs de grès clair et de conglomérats; dans l’éocène nous observons 2—4 intercalations puissantes de grès de Ciężkowice séparées entre elles, surtout par des schi stes bigarrés, pour la plupart rouges; l’oligocéne se compose, dans la partie inférieure, des schistes ménilitiques , dans la partie supérieure, de grès et d’ardoise gris-clair micacé des couches de Krosno. Dans la zone septentrionale à Inocérame, la crétacé inférieur apparaît d’une manière sporadique (dans les environs de Dobromil), sous forme du faciès de Si l és ie alors que la craie supérieure est développée comme marne avec des fucoïdes et des couches degrés à Inocéramus au dessus des quelles se trouvent habituellement des grès de Jamna; l’éocène est développé sous forme des schistes bigarrés, de couches minces de grès hiéroglophiques, de Popiele dans les environs de Borysław et de Stryj et des grès calcaires de Pasieczna (dans les environs de Nadworna et à l’Est). L’oligocène de la partie occidentale de la zone du faciès d’Inocérame Nord ne diffère pas de la zone du faciès de Silésie qui contient à la base des schistes ménilitiques avec des cornéennes et du grès de Borysław, en haut des couches de Krosno; ce n’est qu’à l’Est dans les plis extérieurs que se développe l’oligocène supérieur, comme couches de Dobrotów et conglomérats de Słoboda rungurska. L’excursion partira de Krosno dans la direction du Nord. Au de là du pont de Wisłok, nous observons, si l’etat de l’eau nous le permet, des couches de grès gris et d’ardoises abondant .en mica blanc qui tombent vers Sud-Ouest. Ce sont dans notre contrée les plus jeunes couches de Krosno de l’oligocène supérieur. Cependant, non loin en amoni de la rivière, on peut déjà voir des schistes ménilitiques brun-foncés sur les quelles on remarque un grand nombre d’écailles de poissons du genre Meletta, fortemement bitumineux et formant quelques plis secondaires. Elles sont le commencémment du flanc méridional de l’anticlinal qui passe par Krościenko-Krosno, vers Potok Jaszczew et Mencinka (puits de gaz). Sous ia haute paroi du grand coude du Wisłok on voit bien l’allure de ce flanc méridional du pli. De dessous les dernières schistes ménilitiques émergent des bancs de marne plus claire, limitrophes d’oligocène, formant avec les schistes ménilitiques quelques plis secondaires dont le plus grand est repoussé en arrière vers le Sud. Nous observons de tels repoussements en arrière presque dans tous les anticlinaux dans notre zone et leur existence témoigne chaque fois de l’effondrement du synclinal avoisinant pendant des phases orogéniques. Au dessus de ces plis en retour tombe le flanc sud de l’anticlinal régulièrement vers le Sud. Nous voyons alors sous les schistes ménilitiques ou sous les marnes limitrophes des schistes verts appartenant déjà à l’eocène, sous lesquelles apparaît une puissante série des schistes rouges reposant sur le. premier banc de grès de Ciężkowice. Les forages de la Société Dąbrowa N-os 33 et 39, qui ont été faits au Nord de la chapelle de St. Adalbert, ont montré un angle d’inclinaison de 65° des couches vers le Sud et une succession suivante de couches: 1) Des schistes verts et des couches d’hiéroglyphes (85 mètres), 2) des ardoises rouges (15 m), 3) des ardoise gris vert et des grès (80 m), 4) I le niveau des grès de Ciężkowice (1-er niveau pétrolifère 43 m), 5) II le niveau des schistes rouges (38 m), 6) des schistes gris verts et II le niveau du grès de Ciężkowice (II le niveau pétrolifère — 96 m), 7) III le niveau des schistes rouges mélangés de grès (29 m), 8) des ardoises gris foncé et des grès (paléocène 70 m). Au total la puissance de l’éocène, se monte à 386 m à propos de quoi, il faut remarquer que les puissances ici données sont les puissances effectives et non mesurées en travers des couches le long des forages, car elles sont, dans ce cas 2, 47 fois plus grandes. En de scetidant de la hauteur de la chapelle de St. Adalbert, nous voyons au delà du pont. qui coupe la route des schistes ménilitiques du flanc septentrional de l’anticlinal qui retombe doucement vers le Sud. Cela témoigne que, à cette place, le renflement de Krościenko est poussé vers le Nord et renversé sur les schistes de ménilite. Comme nous avons observé sur le flanc méridional un repli vers le Sud, nous voyons que, ce renflement forme ici, une sorte d’éventail asymétrique avec le flanc nord plus fortement incliné. Nous continuous en voiture la route jusqu’ au pied des collines septentrionaux. Le long de cette route, après la courbe de la chaussée vers l’Est (vers Korczyn), ou voit des affleurements des schistes marneuses gris clair et des grès des couches de Krosno. Après avoir quitté la valleé du torrent de Korczyna la route monte rapidement. Près de la briqueterie nous voyons des émergements d’argile que Toka r s k i désigne comme loess contenant une quantité considérable d’argile et de fer. Quand la route devient trop escarpée, nous descendons de voiture et continuons notre route à pied. Dans le ravin du côté Est de la route, nous voyons de nouveau des couches de Krosno fortement oxydées et ferrugineuses, enfin, sous le sommet de la première ligne des collines nous rencontrons également dans les fossés qui bordent la route ainsi que dans l’ouverture de la carrière à l’Est de la route, des schistes de ménilite avec des pierres cornéennes de l’anticlinal de Czarnorzeki. Sur une petite pente de cette route, on peut voir, sous des schistes de ménilite des schistes verts de l’éocène sous lesquels apparaît une bande des schistes rouges. Dans les torrents à l’Ouest de la route on voit encore deux bandes des schistes multicolores, parmi lesquels se trouvent des grès et des conglomérats de Ciężkowice dont le banc inférieur, évidement le plus résistant forme une chaîne de roches pittoresques nommées "Prządki" (Fileuses) et sur l’une desquelles se trouvent les ruines du château d’Odrzykon, construit au moyen âge. Toutes ces couches s’inclinent sous un angle d’environ 50° vers le Sud. Nous descendons de la route des "Prządki" vers le torrent de Węglówka qui coule à l’Est du chemin. Jusqu’ aux environs où commence la forêt, nous rencontrons une série de schistes gris foncé calcaires, intercalés de petites couches minces, de grès friable gris jaunâtre. L’épaisseur des grès augmente à mesure que l’on descend le long du torrent. Tout auprès de la forêt nous rencontrons de bancs de grès rayé de sombre, d’une épaisseur de 20 centimètres à quelques mètres; nous arrivons enfin à la carrière à la quelle mène un chemin aboutissant à la grand’ route et où on observe des bancs importants de grès qui s’incliment sous un angle de 22° vers le Sud. Environ à 200 m de là, le torrent se dirige vers le Nord, nous observons de nouveau une série de grès et des schistes foncés s’inclinant vers le Sud sous un angle de 32 à 45°. Le torrent traverse la route au dessous de laquelle apparaît l’argile noir avec des blocs exotiques, après lesquelles apparaissent de nouveau des schistes foncés contenant déjà dans la partie supérieure du torrent qui découle du côté Est de la „Sucha Góra“, la faune du Campanien supérieur la zone de Scaphites constrictus. Donc, toutes les couches que nous avons observées depuis la base des "Prządki", apparrtiennent au paléocène, la limite avec l’éocène n’est pas exactement précisée. Plus loin, en aval du torrent, nous rencontrons des bancs épais de grès, après lesquels viennent des marnes à fucoïde que le torrent traverse sur une surface d’environ deux cents mètres. Dans la partie supérieure de ces marnes, j’ai trouvé Suphites sp. et dans les grès qui se trouvent parmi elles, j’ai trouvé Pachydiscus sp. Cette couche de marne est équilaterale avec l’élargissement maximal vers le Sud de la région du faciès inocérame du Nord. Après avoir quitté la marne, le torrent se dirige vers le Nord- Ouest en traversant d’importantes bancs de grès crétacé; ici se trouve une deuxième carrière. Après les grès viennent de nouveau des argiles noirs avec des éléments exotiques, des grès contenant des intercalations des schistes foncés, et jusqu’ à l’endroit où le torrent reprend sa direction vers le Nord dominent des grés noirs, fragiles et de puissants grés à gros grains formant le sommet de la Sucha Góra; ils atteignent dans le torrent à peu près la lisière de la forêt Ici, ils forment le fond d’une grande nappe charriée qui ne se poursuit que du côté Nord de Węglówka. Ils reposent dans notre torrent sur l’éocène fortement, réduit composé des scrhistes rouges et de grès à petits grains, lesquels ne rapellent pas les grès de Ciężkowice puissamment développes à Prządki. Aux grès succèdent de nouveau des schistes rouges après lesquels, avant le premier pont de la route, apparaissent des marnes à fucoïde qui s’étendent sur des couches des schistes foncés très comprimés coupés de veines de calcite. Avant le pont suivant de la route, on voit, de nouveau des schistes verts de l’éocène, aux quelles succèdent des schistes rouges qui recouvrent tout le bassin des mines de Węglówka. La série composée d’éocène, de grès réduits et des schistes multicolores qui paraissent sous des grès du crétacé charrié, forme un pli distinct de la fenêtre de Węglówka, au noyeau de laquelle apparaît ce crétacé comprimé et cassé, qui s’etend entre le premier et le second pont. Ce pli est renversé sur l’éocène de la fenêtre de Węglówka. De dessous cet éocène, comme on le voit par la carte, surgit le paléocène et le crétacé autochtone, qui forme également un pli renversé vers le Nord. Entre ce pli et le précèdent il y en a encore un troisième normale sur lequel se trouvent les forages de la partie méridionale de Węglówka et dans ce pii le crétacé n’apparaît pas de dessous i'éocène. La production pétrolifère de Węglówka provient de plusieurs niveaux de grès paléocèno-crétacé, d’une profondeur de 300 à 600 m, et ceci depend de la situation des forages par rapport aux anticlinaux autochtones. Les forages situés sur le premier anticlinal comprimé n’ont donné aucun résultat. Le groupe des montagnes au Nord de Węglówka qui comprend les hautes Kiczary et la forêt de Godows est un lambeau de recouvrement suite de la nappe charriée que nous avons quitté au Sud. 11 est curieux de constater que les couches autochtones les plus récentes appartiennent ici à l’éocène (des schistes rouges et verts) et non des schistes de ménilites ni surtout des couches de Krosno qui manquent ici complètement. On peut supposer que la nappe de recouvrement a décollé l’oligocène du sous-sol éocénocrétacé et la fait glisser devant elle. D’autre part, le développement facial de I’éocène est intéressant; nous ne trouvons dans la fenêtre de Węglówka que des schistes bigarrés dans I’éocène et les grès de Ciężkowice puissamment dévelopés à Prządki manquent complètement. L’éocène du prémier pli autochtone en contact de la nappe, semble former une transition entre ces deux types d’éocène. Dans ce pli, les grés analogues à ceux de Ciężkowice sont encore représentés, mais le faciès est ici différent et l’épaisseur reduite. De cette manière les traits principaux de la tectonique sont prédisposés par les particularités pétrographiques de l’éocène.

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