Morena denna zlodowacenia starszego od nasunięcia Cracovien (L3) w Huszczce Wielkiej koło Skierbieszowa

Ludwik Sawicki

Abstract


La moralne de fond de la glaciation plus ancienne que le Cracovien (L3) a Huszczka Wielka (district Zamość)

L’affleurement des formations quaternaires décrit par l’auteur se trouve près du village Huszczka Wielka, situé à une distance d’environ 17 km au NNE de la ville de Zamość (voïvodie de Lublin). Une section de la carte hypsométrique (1:62.000; fig. 1) ainsi qu’une photographie (fig. 2) représentent la situation topographique de cet affleurement. Le point correspondant à l’affleurement se trouve sur la carte entre la lettre „1“ dans le mot Wielka (Huszczka) et le chiffre 2. L’extension horizontale de l’affleurement est d’environ 30 m et verticale d’environ 5 m. L’auteur y a constaté, en commençant par le haut, les couches suivantes (fig. 3—5): 1. Sur les pentes de l’affleurement des déluviums récents du loess. Dans la partie culminante une couche d’humus holocène de 30—50 cm. 2. Loess subaërien, dans sa partie supérieure fortement décalcifié, brun, plus claire en bas. Épaisseur visible dans l’affleurement 1 m. 3. Humus fossile (podsol.). Surface de l’humus inégale, pleine de cavités remplies de loess qui lui est superposé. Épaisseur environ 20 cm. 4. Loess de pente ou une formation très voisine de ce type, irrégulièrement et finement stratifié, presque totalement décalcifié, brun rougeâtre dans sa partie supérieure, brun dans la partie inférieure. Épaisseur 70 cm. 5. Moraine de fond typique, sableuse, brun rougeâtre, fortement décomposée et décalcifiée. La surface de la moraine est érodée et recouverte d’une mince couche de sable à grains grosier, brun rougeâtre, ainsi que des galets erratiques de petites dimension et plus gros. Cette moraine diffère de celle située plus bas par l’absence presque totale de galets erratiques locaux et particulièrement crétacés. Épaisseur visible dans l’affleurement 1,20 à 1,55 m. 6. Sables intermorainiques. Dans la partie supérieure le grain du dépôt est plus fin et il y a des intercalations argileuses. Dans la partie inférieure apparaît un sable plus grossier, renfermant une quantité considérable de sable et de cailloux crétacés, provenant du lavage de la moraine de fond, qui se trouve plus bas. Les sables intermorainiques représentent une formation totalement décalcifiée. Épaisseur 1,0 à 1,50 m. 7) Moraine de fond fortement marneuse compacte, décomposée et décalcifiée dans sa partie supérieure. Très pauvre en galets erratiques nordiques, par contre très riche en galets erratiques crétacés (sénoniens) locaux. Les galets nordiques sont exclusivement de petites dimensions (petits cailloux et graviers). La couleur de la moraine n’est pas égale: par place gris-brun, par place olivâtre, par place encore bleue-verdâtre. A la surface érodée de la moraine se trouvent de nombreux galets érratiques, petits et moyens, de provenance locale, crétacés. Dans la partie Ouest de l’affleurement l’épaisseur de la moraine dépasse 1,50 m, dans la direction Est du profil la moraine s’amincit et disparaît, faisant place à une série de sables et de graviers fluvioglaciaires (fig. 3). Dans la partie centrale de l’affleurement la même série se trouve à la base de la moraine. 8) Sables fluvioglaciaires, horizontalement et diagonalement stratifiés, renfermant une quantité considérable du sable crayeux ainsi que des graviers et cailloux de la craie locale sénonienne. Le matériel erratique nordique peu nombreux sous forme de gra vier et de petits cailloux. Malgré une quantité considérable des matériaux crétacés les sables fluvioglaciaires ne réagissent pas ou bien réagissent faiblement avec HC1. La couche est découverte jusqu’à une profondeur d’environ 2 m, sa base reste invisible. NW du village Huszczka Wielka est situé le village Dworzyska. Il se trouve sur le bord d’une vaste plateforme de la terrasse pléistocène formant le bord gauche élevé de la vallée d’inondation de la rivière Wieprz (l’affluent droit de la Vistule). Cette terrasse (213 à 211 m d’altitude) occupe la partie inférieure de l’ancienne vallée de Wieprz, creusée dans le plateau (278 à 248 m d’altitude). L’altitude relative (en rapport au 0 de Wieprz) de la terrase près du village Dworzyska est d’environ 22 m. L’affleurement décrit par l’auteur se trouve sur le bord de la terrasse en question à côté de la route qui conduit du village au pont sur la rivière Wieprz. L’auteur y constate en commençant par le bas des dépôts suivants: 1) Alluvious sableux stratifiés avec du matériel pélitique et avec des intercalations des graviers crétacés. Dans un échantillon provenant de cette couche M. W. Ros zkowski , Directeur du Musée Zoologique d’Etat à Varsovie, a constaté la présence des mollusques terrestres suivants: Succinea oblonga Drap., Marta instabilis Rossm. (?), Chondrula tridens Müll. 2) Loess typique subaërien plus récent supérieur („Jüngerer Loess 11“ de W. Soergel ) '), de teinte gris-jaunâtre, stratifié, sableux dans la partie inférieure, passant imperceptiblement dans sa partie supérieure en un dépôt de lac de barrage (fig. 7). 3) Dépôts typiques du lac de barrage, stratifiés, contenant de minces couches compactes de limon d’une teinte bleuâtre et des couches très fines du matériel pélitique, jaune-rougeâtre. La surface de ce dépôt montre des traces d’érosion. Avec HC1 la roche réagit fortement. L’épaisseur 3,50 à 4,0 m. 4) Une série d’alluvions fluviatils sableux. La partie inférieure irrégulièrement stratifiée, contient des intercalations de graviers, provenant du lavage des dépôts du lac barrage, ainsi que des graviers crétacés. Dans la partie supérieure la stratification dispa ratt graduellement. Tout en haut apparaissent des sables éoliens recouverts par une couche d’humus holocène. Interprétation des coupes et conclusions. Le tableau ci-joint résume l’interprétation chronologique de l’affleuremant à Huszczka Wielka. La classification du Pléistocèene en Pologne de M. Limanowski1) et de W. Szafer [17] a servi de base à cette interprétation. Conformément aux opinions admises jusqu’ici le plateau de Lublin n’aurait subi qu’une seule glaciation, celle du Cr a covien d’après W. Szafer (l’ancien L3 de M. Limanowski). La présence d’une moraine de fond provenant d’une glaciation plus ancienne que le Cracovien, constatée par l’auteur dans le profil décrit constitue donc pour ce terrain un fait nouveau. L’affleurement près du village Dworzyska est d’une grande importance parcequ’il permet de compléter les observations sur les formations pléistocènes faites à Huszczka Wielka. Le niveau du loess subaërien a été pris par l’auteur comme point de départ de l’interprétation du profil de Dworzyska (fig. 6 et 7, niveau 2). L’accumulation de ce loess provient, d’après l’auteur, du temps de la transgression de la glaciation de la Pologne Centrale (5; le Var sovien 1 d’après W. Szafer). Le loess en question se trouve à la surface d’une terrasse d’accumulation dont l’âge ne peut être pour le moment strictement défini. A la phase finale de l’accumulation de ce loess correspond l’endiguement des eaux dans l’ancienne vallée de Wieprz et la formation d’un lac de barrage. La cause en est probablement en ce que le glacier a arrêté sur le terrain des bas-pays l’écoulement normal des eaux. Le procès de soulèvement du niveau des eaux dans l’ancienne vallée a dû s’accomplir très lentement comme le prouve le passage graduel du loess typique aux dépôts du lac de barrage (fig. 7, niveau 3). D’après l’auteur il est à supposer que les sédiments sableux fluviaux (fig. 6, niveau 4) de la série supérieure ont été déposés pendant le maximum d’élévation du niveau des eaux dans la vallée du pré-Wieprz, ce qui a eu lieu probablement pendant la transgression maximale et la phase initiale de la régréssion du glacier de la Pologne Centrale (Varsovien 1). Des recherches plus approfondies concernant cette catégorie de faits, le fait cité ci-dessus n’étant pas sans analogies (20—22), pourrait rendre plus claire la question de l’écoulement des eaux pendant le m a x imum de l’avancement et la régression de cette glaciation. Ces recherches pourraient contribuer aussi à faire comprendre le rôle de l’agglomération des eaux dans la morphologie des territoires voisins au terrain de l’extension du glacier en question. Les faits exposés par l’auteur dans ce travail jettent une certaine lumière sur la question de l’âge du modelé du sol formant sur le plateau de Lublin et le Roztocze le substratum des dépôts pléistocènes. L’auteur constate une amplitude verticale d’environ 175 m des niveaux auquels on trouve les traces des formations morainiques. Une dénivelation aussi considérable constitue une des preuves de l’antiquité préglaciale du relief du substratum sur ce territoire [6]. Le problème de la genèse de ce relief n’est pas facile à résoudre. A ce problème se rattachent les questions suivantes: 1) est-ce que le modelé du sol préquaternaire n’est pas en rapport avec le relief du continent prémiocène ou même présarmatien et 2) est-ce que sur ce terrain, de même qu’en Volhynie et en Podolie [23, 24], lê phénomène de l’épigénèse n'a pas joué un certain rôle? Les traces de l’érosion, la plus ancienne qu’a subi le plateau de Lublin, provenant sûrement des temps préglaciaires, ainsi que des restes de sédiments fluviaux du même âge ont été constaté par l’auteur sur les culminations, 329 et 385 m, près des villages Senderki et Luszczacz (au SW et S de Huszczka Wielka).
1) Ludwik Sawicki : Sur la stratigraphie du loess en Pologne. „Annales de la Société Géologique de Pologne“, t. VIII, f. 2, p. 133—171. Krakôw, 1932.

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